#SilentSunday Les bouées jaunes
Qui sème le vent récolte la tempête…
Il y eut des orages, du tonnerre, des éclairs roses, une tempête électrique… Les éléments s’étaient déchaînés, effrayant les organisateurs de la Copa Amèrica dont les bateaux effilés font virevolter leurs voiles noires au loin.
Grâce à l’enquête de Directa, nous savons maintenant ce que nous redoutions depuis un an : cette compétition sportive exacerbe le tourisme de masse ainsi que les injustices sociales, environnementales et climatiques subies par la ville de Barcelone et son territoire. Pendant neuf semaines, entre le 22 août et le 27 octobre, les investisseurs et les participants bénéficieront d’avantages fiscaux, un budget et des statistiques falsifiés, la mise à disposition d’un espace public de 20 000 mètres carrés au Moll de la Fusta (sans compter ma promenade maritime qui est envahie de stands de malbouffe, de parcelles réservées aux sponsors…) Bref, encore une fois, on ne prête qu’aux riches et autres touristes. Ras-le-bol.
Alors, quand les régates furent interdites, que le drapeau rouge fut hissé sur les plages et que la pluie détrempa le rivage sablonneux et artificiel du littoral, je suis allé me promener pour admirer ce que Mère Nature fait si bien de temps à autre : remettre de l’ordre, replacer les choses dans leur contexte, nous alerter.
Ce matin-là, trois bouées jaunes faisaient la grasse matinée et ce n’était pas volé !
Clic, la photo #SilentSunday est toute trouvée…
#SilentSunday Les bouées jaunes
Publié à l’origine sur https://gillesdenizot.space le 9 septembre 2024.